Vicky Cristina Barcelona

Stéradian publié initialement le 10 juillet 2012

Woody Allen

J. Bardem / P. Cruz / R. Hall / Sc. Johansson

Alors. Un artiste, espagnol, « naturellement » ténébreux, exactement à l'image du récent logo, avec ce taureau noir sur fond rouge ou jaune, qui a remplacé l’« identité » ibère chez les cons, depuis les zigzags d'un Miró des 90's. Plus deux copines, plus une ex. Égal : toutes le veulent. « Naturellement ». Profils sociologiques super aigus : une brune « rangée », east coast, une blonde « bohème », west coast, et une vraie barge, ténébreuse « ibère » también. Wow. Le quatuor préféré d'Allen : un mec, trois bombes... (Tiens ! On dirait du Berlusconi). Enfin, déjà, qu'il ne joue plus lui-même le « héros », c'est déjà un peu moins incroyable. Mais merde : Maria-elena... pouvait pas choisir un autre nom, ce connard ? Belle fable, en somme, pour des fillettes nostalgiques d'un monde de chez Disney, de princesses à quatre doigts emportées au galop d'un cheval noir : la liberté des femmes ressemble à ce point-là au désir de céder aux hommes « irrésistibles » ? Non je suis pas « jaloux » : je voudrais un film d'Allen où Johansson s'incrusterait à une tablée où Depp, Kinnear, De Niro et Sean Penn deviseraient du moyen de vivre pleinement l'amour, et les inviterait à la suivre, dans son avion où elle pilote, sur son île d'artiste, avec sa maman artiste, son ex à elle, Bardem, par exemple, pour aller bien manger, bien boire, et se les envoyer l'un après l'autre voire tous à la fois. Et encore... Mais est-ce que ça plairait autant « aux » femmes, un film où « elles » n'auront, chez Woody, plus à se battre « pour » Lui (i.e. Le mâle, le seul) ? Hélas, j'ai des éléments réponses pas très optimistes...

Bonne 'zique : Barcelona Giulia & Los Tellarini.