The Dictator

Stéradian publié initialement le 11 juillet 2012

2012. Sascha Baron Cohen.

Un peu moins drôle que le tordant, quoique tordu, Borat, qui avait quand même, comment l'oublier, valu à Cohen de devoir s'expliquer sur son humour de connard à des Kazakhstanais pas très contents de se voir représentés comme des connards en son Œuvre. Et par un connard d'étranger encore. Mettez-vous à leur place, aussi. Ceci dit, on voit un peu ici comment il a dû prétendre, donc, s'en expliquer : enfoncer le clown (bises, les Bérus). Alors que ceux qui n'ont toujours pas compris que SBC tend justement à l'Occident le seul miroir que ce-dernier reste le seul à croire déformant, au milieu de ses Reflets de France et de Navarre, que ceux-ci, donc, lui jettent le premier caillou d'une nème Intifada1, ou aillent comme tout un chacun faire du journalisme d'opinion à coups de cocktails Molotov dans les rédactions2. Donc, de sacrées perles, encore, ici... Toujours aussi peu sexistes qu'une envolée du Fakir, et tout aussi peu racistes qu'une feinte de n'importe quel Dieudo de bistrot, ça va sans dire. Pourtant, proférées à la volée par notre Baron national, ça passe quand même mieux, allez comprendre. Enfin, et si j'étais né Kazakh, au lieu d'Italien, voire « et si j'étais né en '17 à Leidenstadt » ? Hein ? Qu'aurais-je fait, ma brave dame3 ? Ben... sans aucun doute, claqué de belles barres devant les pitreries de ce film idiot, ilots de joie dans cette contrée de peines4. Certes, il ne vaut sans doute pas son pesant de pépites chaplino-hitlériennes5. Certes, ok. Mais il vaut bien, par contre, celui en lourdes connarderies égotico-bellicistes, celles, par exemple et au hasard, d'un abruti de pouvoir tel que BHL, censées caractériser une Lybie perdue aussi précisément qu'un préjugé racial en forme de Serment de Tobrouk, entre autres pitreries de notre « diplomate » obligé. Largement ce pesant. Léger comme un rire. Un de ces rires, de qui, mais pas avec n'importe tout. Le Mondarabe, lui aussi section de l'anti-monde7, va adorer, on parie ?


1. Intifada = guerre des cailloux.

2. Charlie Hebdo, en 2012, a cramé après avoir publié des dessins « critiques » du résultat des élections « révolutionnaires » tunisiennes.

3. Mon cher Jean-Jacques G.

4. Leiden = peines. Si vous ne me croyez pas et barbotez en contrée de bonheur, lisez donc encore une ou deux chroniques ciné, ci-dessus, ci-dessous, ça devrait vous passer.

5. Oui : contrairement à Son dictateur dans les 40's, Cohen, lui, a quand même sagement attendu les exécutions, dans les 10's, des Saddam, Kadhafi, et autres Osama bin Laden, pour sortir dans les salles d'Orient et d'Occident, du Méridion au Septentrion... Pas con, la guèpe6.

6. WASP = guèpe. Ok, j'arrête les private jokes débiles, z'à thèmes, z'et à tiroirs... promis.

7. http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/antifrance.pdf.