Swimming Pool

Stéradian publié initialement le 25 juillet 2012

François Ozon

Cohabitation. Un éditeur londonien prête sa maison du Lubéron à une de ses auteures de renom en mal d'inspiration pour une arrière-saison de repos et d'écriture. Seule, la Rampling, Sarah Morton, débarque, donc, pour écrire, dans cette grande villa cernée de collines, de cigales, de pins et de cyprès, et d'une piscine. La piscine, cette ode à la liberté... domestiquée. À peine en possession des lieux, la fille de l'éditeur, Julie, débarque, seule aussi, avec les glaçons du pastis. Quel bonheur, de voir la Sagnier des Limaces ne pas s'appeler Lily mais Julie, si jeune et déjà verte de cette verte arrogance, terrible et jolie, qui nous la fit aimer, piétiner cette quiète intimité qu'y avait nidifiée notre Miss Marple. Évidemment, qu'en face, la Rampling bien remplie, d'os maigres, d'yeux tristes, de renom en proie au doute, ne peut que flipper... Que va-t-il arriver ? Brrr, comme le vent du Mistral dans les cheveux. Car, chance, c'est un polar. Alors allez : osons le Lubéron. Sûr que de ce film « noir », fade comme la Provence, vous n'en reviendrez pas...