- Écrit par Jack de L'Error
- Catégorie : Billets
Violette Spillebout victime de la cyborgaïne : révélation d’une bizarre embrouille de dope
En hommage à HST
En hommage à HST
« Le grand défi de la révolution industrielle a été de transformer une population d’esprits indépendants, têtus, rebelles, grands buveurs, fêtards, amoureux de la vie, en des travailleurs de forces dociles, disciplinés et reconnaissants. »
Tom Hodgkinson, L’art d’être oisif dans un monde de dingue, 2004
« Je suis pas mal énervé parce que, vu le nombre de potes à nous qu’on a récupérés dans des états sombres à la sortie de nos trop nombreuses gardes à vue, je savais qu’un jour ça irait plus loin qu’une gueule en sang. Qu’on finirait par perdre quelqu’un dans cette bataille qui n’est même pas la nôtre. Une bataille à laquelle on n’a jamais pigé grand-chose. On savait qu’on perdrait quelqu’un, simplement on ne savait ni qui ni quand. On savait juste qu’il s’agirait de celui de trop. »
Diaty Diallo, Deux secondes d’air qui brûle, 2022
Vue ces derniers jours sur les murs de l’hôpital de Douai, une affiche annonce la couleur : « Faire-part de disparition. DOUAI. Monsieur le Président Emmanuel MACRON, Madame la Première ministre Elisabeth BORNE, Monsieur le ministre de la Santé François BRAUN, Monsieur le directeur de l’ARS Benoit VALLET, amis de la famille, ont le plus immense des plaisirs à vous informer de la mort programmée du Centre Hospitalier de Douai ‒ décoré de la médaille de l’utilité nationale, incorporé dans l’ordre du service aux citoyens, cité à la mention du dévouement et du don de soi ‒, survenue après plusieurs années de politique d’étranglement budgétaire, de fermetures de lits et de départs de professionnels ». La semaine dernière, le service de gastro-entérologie a fermé ses portes. Ce n’est qu’un début, d’autres devraient suivre.
« Et tu te prétends révolutionnaire !...
‒ Je ne prétends rien. Je prétends que Rousseau m’ennuie, Voltaire aussi, quand il prend ses grands airs, et je n’aime pas qu’on m’ennuie ; si pour être révolutionnaire il faut s’embêter d’abord, je donne ma démission. Je me suis déjà assez embêté chez mes parents.
‒ Tu fais donc la révolution pour t’amuser ? »
Jules Vallès, Le Bachelier, 1881
C’est un camarade de longue date qui nous a proposé le texte suivant. Un type qu’on a vu grandir et qui a assisté à quelques-uns des plus glorieux faits d’armes du 43000 ‒ ça en dit long sur la relation qu’il entretient avec notre école de journalisme si prestigieuse qu’il n’a pourtant jamais intégrée faute d’argent pour honorer les frais d’inscription. Comme pour un paquet de gens, l’année 2020 lui aura laissé des traces, douloureuses et libératrices à la fois. Et il fallait en plus qu’il se fasse bannir de Grindr pour… « apologie de la violence ».
Ce texte sera court. Pas grand-chose, un petit coup de gueule. Au pire un mollard craché à la gueule des dirigeants locaux. Les mêmes qui, si un jour ils me lisent, balaieront ma verve en criant au populisme. Rien à battre : moi, je ne marche pas dans leurs sales combines.
« Il faut retrouver la politique la vraie avec des valeurs, des projets, et apprendre à chaque citoyen à repenser le collectif, à repenser une société, on en a tellement besoin aujourd’hui ». Le soir de sa victoire ô combien piteuse aux élections municipales, Martine Aubry n’a pas pu s’empêcher de déclamer ses bonnes résolutions pour sauver la démocratie du péril abstentionniste. Et pour « retrouver la politique la vraie », quoi de mieux que d’apporter son soutien au président de la MEL Damien Castelain pour sa réélection ? C’est ce que rapporte Mediacités qui se demande ce « que pense la maire de Lille, signataire de la charte de l’association de lutte contre la corruption Anticor des mises en examen du président Castelain » et de sa « convocation inévitable au tribunal correctionnel » pour recel d’abus de confiance. Réponse de l’intéressée : « Vous ne m’emmènerez pas sur ce terrain-là ». Par crainte de glisser sur la terrasse de pierres bleues de Castelain ?
Lapsus révélateur d’un spécialiste lillois de la politique et du Parti socialiste, hier lors de la soirée électorale de France Inter : « La démocratie c’est le vol… euh le vote ! » Difficile de le contredire quand la maire de la 10e ville de France est réélue avec 15 389 voix pour un quatrième mandat.
Ils sont 7919 à avoir voté pour Violette Spillebout au second tour des élections municipales. À avoir voté pour une diseuse de bonne aventure droitiste, au pédigrée très aubryiste. À avoir voté pour LREM. À avoir voté pour la candidate d’Emmanuel Macron à Lille. Ça fout les boules, mais le pire c’est qu’ils ont été 1000 de plus qu’au premier tour. 1000 de plus à voter pour une liste estampillée majorité présidentielle, malgré toutes les crapuleries gouvernementales qui ont défrayé la chronique entre les deux tours. Soit ils n’ont pas la télé, soit ils n’ont pas les yeux en face des trous. Dans tous les cas, ils sont macronistes, et fiers de l’être.