Jean-Paul Delevoye, maire UMP de Bapaume depuis 1982, lâche enfin l'affaire et laisse la place pour les prochaines municipales. En bon roi, il choisit son dauphin en « désignant » Jean-Jacques Cottel. Problème : ce dernier est le député socialiste de la circonscription. Pour Delevoye, il faut «sortir de cet État marqué par l'appartenance politique ». Pas sûr que Jean-Jacques Cottel puisse partir en campagne avec le slogan « Le changement, c’est maintenant ! »
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault est venu à Lille la semaine dernière devant la convention des Départements de France qui se tenait à Lille Grand Palais. Paris-Lille, Lille-Paris, quoi de mieux que de prendre l’avion ? Même si le TGV est moins coûteux et plus rapide, le bras droit du président normal voulait sûrement rappeler à tous l’inutilité de certains transports aériens, histoire de donner du grain à moudre aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
Alors qu'une grande partie de la presse nationale, prise dans un élan compulsif depuis la disparition tragique d’une grosse centaine de migrants en Méditerranée, relaye l’expulsion honteuse de Léonarda, les situations d’arrestation et d’expulsion ne cessent de s’accumuler. Plusieurs lycéens parisiens se sont révoltés aujourd’hui. À Lille, comme ailleurs, les sans-papiers doivent faire avec l’enfermement et la peur. Dans la nuit de vendredi à samedi, une jeune mère a passé 12 heures au Centre de Rétention de Lesquin, arrêtée alors qu’elle se rendait à un rendez-vous avec une assistante sociale. Ayant récupéré son nourrisson de 17 mois, les agents de la PAF auraient, selon l'Ordre de Malte, placé le bébé en foyer pour pouvoir enfermer la jeune femme. Une fois cette dernière relâchée, ils étaient incapables de lui dire où était le nourrisson. Alertée, c’est la Préfecture qui a organisé la prise en charge de la famille. Manuel Valls pourra-t-il encore justifier l’action policière de se faire dans « le respect du droit et le respect des personnes » ?
Alors que de plus en plus de Français doutent de la capacité (ou de la volonté) des socialistes à mener une politique de gauche, certains parlementaires communistes de la région continuent à croire à l’utilité de listes communes PS/Front de Gauche aux municipales. Par exemple les frères Bocquet qui, l’un après l’autre, ont déclaré (La Voix, 16/10/13) : « Ne nous privons pas de tous les points d’appui qui peuvent nous faire gagner avec le PS » (Éric) et « Dans la ligne générale, nous sommes pour le rassemblement, au-delà des forces traditionnelles de la gauche » (Alain). Hé, faut bien avoir en tête que ce qui importe pour ces gars-là (comme pour la majorité de la population active), c’est avant tout d’avoir un job.
À Avesnes-sur-Helpe, on boit trop. Et trop bruyamment. En tout cas, c’est l’avis du maire, Alain Poyart, apôtre de la vidéo-surveillance, et de son conseil municipal. Le 2 octobre dernier, les quartiers Peltrisot, Verdun et l'Alsacienne ont été ciblés par un arrêté anti-alcool. Boire en zone sobre à Avesnes aura donc un coût : une quarantaine d'euros. Et 150 euros (avec la cellule de dégrisement) pour ivresse publique manifeste. Avesnois, Avesnoises, s’il vous fallait un dernier argument pour quitter votre bled, vous l’avez trouvé !
À Calais, du 14 au 20 octobre devait se tenir le festival « À l’uni son, united people festival », organisé par des bénévoles engagés auprès des migrants, en partenariat avec la Maison pour Tous de Calais. C’était sans compter sur Natacha Bouchart, la maire ultra-UMPiste de la ville, qui a notifié son « refus absolu de la tenue du festival ». Prétextant la souffrance des Calaisiens suite à la présence des migrants, celle qui fait cause commune avec un ancien du Front National juge comme une « maladresse à la limite de la provocation de faire un festival ayant pour projet le soutien à la cause des migrants ». Accusant les bénévoles « d’attiser la tension », l’édile finit son dégueuli journalier en jugeant que le festival ne respecte pas la convention signée, à savoir proposer des « activités récréatives et éducatives variées, physiques, intellectuelles, artistiques, sportives, civiques, sociales, etc. » En effet, le méchant programme du festival prévoyait « une exposition de 6 artistes […], un "Cabaret du peuple" concernant les migrations dans le Nord Pas de Calais, ainsi que deux soirées de concerts avec plus de 10 groupes de musique. » Natacha Bouchart voit le mal partout, surtout chez les migrants. Opposer les peuples plutôt que dialoguer, rendre les étrangers boucs émissaires, une philosophie qui résume toute son action politique.
« Que ce soit clair. Nous, on ne cherche pas de militants actifs. On veut juste des noms. Le plus important, ce sont les huit ou dix premiers, mais les autres, leur seule utilité est de nous permettre de constituer la liste et de nous présenter. » Piégée par La Voix, Françoise Coolzaet, candidate du parti d’extrême droite à Roubaix, est en galère de noms. Tout ce qu’on lui souhaite, c’est qu’elle le reste.
La semaine dernière, 50 étudiants en BTS vente d'un lycée d'Armentières ont eu pour mission de stage de démarcher les abonnés de LaVoix du Nord. Leur objectif : « fidéliser les lecteurs », un exercice s’inscrivant dans le module « négociation et relation clients » (sic). Tout cela avec un enseignement approprié concocté par leur prof : « Accroche argumentaire et force de conviction ». L’histoire ne dit pas quelle force de conviction et quel argumentaire ce prof a utilisé pour les pousser à accepter ce travail gratuit.
Vendredi dernier, pour son émission diffusée en direct sur Wéo (télé Voix du Nord), le Comité Grand Lille (club des patrons lillois) a invité des patrons belges dont l’administrateur délégué du Groupe Rossel (propriétaire du Groupe Voix du Nord). Ces derniers, explique La Voix le lendemain, déplorent que les Français n’apprennent pas le néerlandais. Il n’en faut pas plus pour convaincre le quotidien qui, ce même jour et trois pages plus loin, publie un article intitulé « Le néerlandais, un atout pour réussir sa vie professionnelle chez nos voisins ». Avoir une télé et un journal pour diffuser ses idées de patron, c’est quand même pas de trop.
Lille.sous-surveillance.net est né ! Le principe ? « Une cartographie participative, collaborative et accessible au plus grand nombre », permettant de « rendre visible la prolifération des caméras tout en collectant un maximum d’informations les concernant ». Dès maintenant, et comme c’est le cas dans d’autres villes, les caméras de surveillance lilloises sont mises sous surveillance. Faites y un tour, une petite centaine d’entre elles sont déjà répertoriées.
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