Haute trahison à l’ENL : Esteban s'exprime

• Mes cher-es camarades,

Je crois qu'il faut se rendre à l'évidence, notre directeur perd le contrôle de lui-même.

Voilà qu'il s'enfonce dans des accusations de « calomnies, trahisons, complots » à notre endroit. Alors que nous nous battons sans relâche, chaque jour, par monts et par vaux, en hypothéquant foie et santé pour propager l'idéal gonziste.

La reconnaissance de la direction s'écrit par communiqué, à coup d'insultes.

Voilà qu'il m'accuse de « haute trahison », moi, le plus ancien élève, son camarade des débuts, quand l'École Néogonzo n'était que le modeste garage de la mère de Jack. Tant de chemin parcouru ensemble pour atteindre le firmament journalistique, et voilà que le succès lui fait me planter un couteau dans le dos.

C'est maintenant clair, la paranoïa gangrène la tour d'ivoire de la direction. Sûrement que l'utilisation massive de narcotiques très puissants n’est pas étrangère aux élans complotistes du directeur. Comme cette pauvre histoire qu'il rumine sans cesse : Cœur-de-Bœuf, légèrement égayé par l'alcool, glisse malencontreusement avec un modeste ouvre-bouteille au côté du directeur. Histoire qu’il transforme en tentative d'assassinat…

Peut-être serons-nous contraints de faire interner le directeur pour soulager son psychotisme.

Bref, l'heure est grave. Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec ce conflit permanent que la direction veut provoquer.

Alors, pour que l'été soit chaud, c'est le moment d'envoyer l'essence sur le feu...

Esteban