On s’refait pas comme ça. Une vingtaine de publicités, dont une offre de télésurveillance sur la une du journal, un supplément publicitaire de huit pages spéciales « Printemps de Lille » ; y'a pas à dire, la nouvelle formule de La Voix du Nord, c’est toujours plus de temps de cerveau disponible.
500 000 euros, c’est la somme mise sur la table par LMCU pour obtenir la finale de Coupe Davis. Idem pour l’Eurobasket en 2015. Cette décision a été prise par la « commission rayonnement » de LMCU. Grâce à la taxe sur les spectacles et ses 350 000 euros rapportés par la coupe Davis, l’aide (et la perte) se chiffrerait à 150 000 euros. Une broutille, donc, par rapport aux 8,5 millions d’euros versés chaque année à Elisa pour le stade Mauroy. L’important étant de justifier la construction de cette enceinte et de faire parler de Lille. LMCU, toujours plus proche des gens, a vraiment le sens des priorités.
Luc Monnet, ancien UMP et maire de Templeuve, le crie haut et fort : il lui faut des caméras de vidéosurveillance sur le pôle d'échanges de la gare de Templeuve. Quelques dégradations et vols de vélos lui auront suffi pour bétonner son argumentaire. Seul problème : la SNCF, la Communauté de communes du Pévèle-Carembault (CCPC) et la commune se partagent la gestion du lieu. Lucky Luc déplore un manque de réactivité pour ce « projet » à 150 000 euros. Ah ces pauvres libéraux empêchés d’avancer par des problèmes administratifs !
733% d’augmentation ! Les lycéens du Douaisis vont devoir raquer cent euros par an (au lieu de 12) pour leur transport scolaire. Des syndicats, des parents et des lycéens ont manifesté le 11 septembre à Douai. 700 personnes, une pétition et une nouvelle date (le 24 septembre) pour faire fléchir le SMTD (Syndicat mixte des transports du Douaisis) et Evéole, réseau de bus de l’agglomération. Avec ce genre de décision, il ne vaut mieux pas être pauvre et habiter loin de la ville pour étudier. Ah oui, c’était déjà le cas.
Le baraki, tout le monde à Liège te le dira, c'est l'autre. C'est pas exactement le genre de personne avec qui tu ferais ta vie. Ni le matelot avec lequel tu voudrais naviguer. Pas même avec qui tu passerais ta soirée. Soyons clair, tu tomberas jamais en admiration devant un baraki. Tu seras plutôt désolé-e par tant de bassesse. En somme, le barakisme n'est pas le genre de médaille qu'on revendique, en bombant le torse, quoi. Même pour les barakis de kermesse, autrement dit les plus forts. Et pourtant, pourtant, ils existent. Dans l'imaginaire collectif au moins. Alors bordel, me direz-vous, c'est quoi un baraki ? Réponse radiophonique à l'Avide Centenaire, un festival de spectacle de rue sis à Chênée, banlieue ouvrière de la cité ardente.
Elle n'en peut plus, Monique. Et le fait savoir. Elle se sent « harcelée », la tenancière du Cheval blanc, à Wazemmes. Passages répétés de la police, procès-verbaux... Le déferlement éthylo-populaire des dimanches après-midi ne plaît visiblement pas à tout le monde. Dans ce quartier en cours de gentrification, la cohabitation avec les pratiques populaires passe de plus en plus mal. La guerre des classes n'est plus loin, surtout quand on touche à un monument de la culture populaire. Un des clients lâchera même au journaliste de La Voix : « C'est un combat idéologique qui s'engage. » Punks à chien(s) contre bobos à chat ? Le combat s’annonce prometteur.
Les ministres belges de la Défense et des Affaires étrangères sont chauds de payer à leur pays des avions de guerre flambants neufs. La facture pourrait s’élever à 6 milliards d’euros, ce qui, selon un sénateur, représente le double du budget annuel de la Défense. En tout cas, son ministre penche sérieusement pour le F-35 fabriqué par l’Américain Lockheed Martin à 100 millions pièce. Plus précisément pour une cinquantaine de F-35 qui assureront la « crédibilité » de la Belgique au sein de l’OTAN… Putain, ça fait cher la crédibilité.
« On a un problème majeur en France, c’est l’incapacité à imaginer autre chose qu’une certaine lutte des classes. » Didier Leroy, président et CEO de Toyota Motor Europe, en a ras-le-bol du « discours permanent consistant à dire que les salariés se font avoir » et souhaite que les politiques réforment le pays, comme ailleurs en Europe, « sans s’affoler parce qu’il y [a] trois manifestations ou une grève quelque part… » (Éco121, 09/14) Ce patron ne voit donc pas les choses comme Warren Buffett, un des hommes d’affaires les plus riches de la planète, qui déclarait en 2006 : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner. » Lequel de ces capitalistes est-il le plus crédible ?
« Si je manifestais, je serais plutôt avec les migrants. Les initiatives de « Sauvons Calais », ça me fait peur. A cause du climat de tension, mon mari, dont le père est Tunisien, n’ose quasiment plus sortir de la maison ». Ce témoignage d’une Calaisienne a été publié dans le Liberté Hebdo de cette semaine. Le petit canard rouge revient sur les rêves des migrants et leurs difficultés, entre solitudes, sentiments d’abandon et harcèlement. À lire d’urgence.
Mardi dernier, La Voix du Nord a sorti sa nouvelle formule. « Bientôt ça sera un mouchoir de poche », nous a lancé notre marchand de journaux à ce propos. Eh oui, car, une fois de plus, le format est réduit, les articles raccourcis. Comme l’explique le chef Bretonnier, « le changement de maquette saute aux yeux. Plus de blanc, de plus grandes photos, des titres plus forts, un rythme dynamique ». Pour le dire autrement, un journal de plus en plus vide. Qu’on se rassure, l’info sera « de qualité, exclusive, indépendante, connectée à la vraie vie ». De plus, cette nouvelle formule, selon le rédac’chef adjoint, a été intimée par des lecteurs, reprochant de voir « trop de cravates dans le journal » ou conseillant d’écrire « pour les lecteurs, pas pour vos interlocuteurs ». C’est bien pourquoi ce premier numéro nous a proposé un joli papier sur le capitaliste Pierre de Saintignon en page 3 (avec une photo de lui… sans cravate !), plus de 22 publicités dont une spéciale double page centrale dédiée entièrement à Toyota et un Yannick Boucher, chef des pages économie (Grand ami du Grand capital), en très grande forme… Si avec tout ça La Voix réussit au moins à conserver son lectorat, ça sera déjà une victoire.
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