• Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

Le dialogue social selon les socialistes

Vendredi dernier avait lieu le match Lille-Rennes au stade Pierre Mauroy. La belle occasion pour les syndicats de La Redoute de se faire entendre : le club rennais appartient en effet à François Pinault qui y trouve là un passe-temps pour dépenser son argent de poche. Mieux, l’opération banderole contre Pinault devenait encore plus jouable dès lors que, ont expliqué les syndicats, « Martine Aubry nous a accordé une cinquantaine de places ». C’était sans compter sur la panique qui a envahi subitement les socialistes devant la possibilité d’une banderole hargneuse contre l’homme qui met des centaines de familles à la rue. « Nous ne souhaitons pas que ça dégénère et nous n’avons pas eu les garanties suffisantes », clame le premier adjoint Pierre de Saintignon, qui était une semaine auparavant, en tant que vice-président socialiste du Conseil régional, à la fête du MEDEF à Marcq-en-Barœul en train de rigoler avec Gérard Mulliez. Pierre de Saintignon est décidément le plus grand équilibriste du Nord-Pas-de-Calais.

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

Le théorème de Thales

Couverture médiatique, visite du ministre de l’Intérieur, financement public (350 000 euros de la Région cette année)... le FIC, comprenez Forum International de la Cybersécurité, a attiré toutes les attentions la semaine dernière à Lille Grand Palais. Inventé en 2007 par le Général – quelle surprise – Marc Watin-Augouard, le forum 2014 était axé sur la confiance. D’où le fait, par exemple, que son appellation soit passée, l’an dernier, de « cybercriminalité » à « cybersécurité ». Bah tiens. Les gens seraient-ils sceptiques après les révélations d’Éric Snowden ?  Pour notre général, l’important est la quête de l’équilibre : « Il faut trouver un juste milieu entre libertaire et sécuritaire », répond-il aux opposants à tout flicage. « Un juste milieu », soit dit en passant, que l’on a bien du mal à trouver dans la politique de notre belle métropole (des caméras en veux-tu en voilà, des policiers en plus, des cartes Pass Pass qui finissent de classer les déplacements en « données »). En tout cas, c’est peut-être cette quête impossible « du juste milieu » qui a poussé un certain Commando Gallinacé Terroriste à recouvrir d’œufs et de peinture la façade de l’entreprise Thales la semaine dernière. Les services de police n’ont pas encore déterminé si les armes employées étaient oui ou non génétiquement modifiées. Mais peu importe : Thales, faut-il le rappeler, est une entreprise qui fait la guerre par correspondance, de Lambersart à l’Afghanistan. D’où le fameux « juste milieu » du général : « Quand on est confronté au terrorisme, on peut comprendre que certains Etats aient pris des mesures pour mieux maîtriser la menace. » Bah oui, c’est pas la faute aux armées occidentales si des groupes terroristes s’énervent tout seuls dans leur bled. On n’y peut rien, M’dame. Pour avoir la sécurité ici, il faut bien accepter l’insécurité ailleurs, cqfd.

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

Merci qui ?

« On a eu tellement de candidatures, on aurait pu faire cinq ou six listes », a expliqué, selon La Voix, Martine Aubry en lançant sa campagne électorale pour les municipales. Ceci dit, ce « tellement de candidatures » ne devait pas suffire car elle est allée chercher deux colistières en région parisienne. Charlotte Brun et Estelle Rodes qui ont, toutes les deux, échoué aux législatives de 2012 ‒ la première dans le Val d'Oise et la seconde dans les Yvelines. Comme Aubry il y a vingt ans, comme Audrey Linkenheld il y a treize ans, elles pourront donc découvrir les joies du parachutage dans une ville qu'elles ne connaissent pas. Et au moins, contrairement à de nombreux Lillois contraints d'aller voir ailleurs, elles n'ont pas dû galérer pour trouver un logement. Merci Tata Martine !

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

76 caméras à Lambersart, qui dit mieux ?

En 2010, treize caméras de vidéosurveillance étaient installées à Lambersart. L’époque où les deux anciens amis de trente ans, Yvon Cousin et Marc-Philippe Daubresse, se parlaient encore. À la veille des prochaines municipales, la prolifération accélère : 29 caméras seront construites en février, sur les 76 que comptera la ville. Rien que ça ! Un budget global de 950 000 euros (aides ministérielles comprises) claqués dans la surveillance… On a le sens des priorités à Lambersart ! Notez que sur les 76 caméras, quatre seront mobiles et changées selon les zones jugées prioritaires. Ceci sans avertir les habitants, cela va sans dire.

  • Écrit par Jack de L'Error
  • Catégorie : Reportages

Les nuits lilloises ou la politique du pilonnage

Si je voulais rigoler, je n’écrirais pas ce billet. En revanche c’est bien parce que je tenais à m’amuser, avec et comme d’autres, que je me suis pointé rue Henri Kolb dans la nuit du samedi 11 janvier. Hélas, ce qui semblait être une soirée foutrement festive a pris l’allure d’une confrontation directe avec les forces de l’ordre. Car nous n’avons plus le droit à nos nuits.

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

¡ Ya Basta !

C’était le 1er janvier 1994. Il y a tout juste vingt ans. Surgissaient alors des montagnes du Sud-Est mexicain des milliers de cagoules paysannes au moment même où le Mexique rejoignait le club des (très) riches aux côtés des Etats-Unis et du Canada (ALENA). Dans son numéro de janvier, le mensuel CQFD revient sur l’histoire de cette insurrection indienne qui aura marqué, entre l’effondrement d’un mur à Berlin et celui de tours à New-York, la reprise des réjouissances sociales. Le Chien Rouge ne s’arrête pas là puisqu’il dresse un retour sur « le premier soulèvement zapatiste » en chroniquant l’ouvrage de Guiomar Rovira, Femmes de maïs. Un bon reportage sur les luttes menées par les Nasas depuis les montagnes du Sud-Ouest colombien plus tard, et vous n’avez plus à attendre pour filer dans votre kiosque le plus proche.

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

N’en faites pas trop, M. Boucher, ça risque de se voir

Dans La Voix du Nord du 17 janvier, on trouve une double page consacrée à la gloire des patrons du Nord-Pas de Calais. Rien d’inhabituel, nous direz-vous, et on ne peut qu’être d’accord. Seulement, cette fois, le quotidien-lointainement-issu-de-la-résistance a voulu marquer le coup en invitant dans ses locaux une vingtaine de patrons de « la nouvelle garde » pour vous souhaiter « une bonne année » : « Pour la première fois, nous avons tenu à les réunir avec Bruno Bonduelle, leur parrain symbolique, sans doute le plus grand agitateur de réseaux des précédentes générations. » En pleine page, une photo immortalise ce moment ‒ « regardez-les bien, observez leurs visages ». Comme pour une classe autour de son maître, ici Bonduelle qui, rappelons-le, est l’« ami » de celui qui se trouve sans doute derrière cette mascarade. Nous parlons bien de Yannick Boucher, chef des pages « économie » de La Voix et grand adepte de l’auto-interview. Mais qu’on se rassure ! Ce professionnel de l’information n’a pas poussé le vice jusqu’à poser aux côtés de son poteau patron. Rester dans l’ombre, tel est le sort de l’hagiographe.

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

Lille, la culture du pouvoir

Lille3000, Didier Fusillier, gare Saint-Sauveur, Lille-Sud et la « culture du mépris », les nuits sous contrôle, c’est par le menu que le nouveau numéro de La Brique décortique la machine à gouverner qu’est devenue l’entreprise culturelle municipale lilloise. Après la question du logement, le « journal lillois de critique sociale » fournit les armes pour comprendre le rôle de la culture dans le gouvernement municipal, sans oublier ici et là quelques îlots de résistances qui poussent sur et derrière les murs gris de la ville. Indispensable pour comprendre Lille et son maquillage culturel. Alors, n'hésitez pas une seconde : achetez La Brique ! Lisez-la ! Partagez-la ! C’est ça aussi, la culture…

  • Écrit par Lille43000
  • Catégorie : Brèves

Je vous ai compris

À Lille, comme le démontre un excellent article à lire absolument, « la fabrique de l’embourgeoisement » est le résultat du « dessein inavoué » de la mairie. À savoir « rendre invisible les classes populaires au profit de nouvelles classes moyennes dites "créatives" ou "urbaines" ». Bien sûr ces dernières, il faut les choyer. C’est en tout cas ce qu’a dû se dire Walid Hanna, troisième adjoint, en se rendant au « Carré Orchestra » ‒ résidence construite récemment dans le cadre du projet de rénovation urbaine du quartier populaire de Lille Sud. Les médecins et cadres qui peuplent en partie la centaine de logements avaient un problème de… porte. Et quoi de plus logique, après tout, pour une résidence sécurisée par tout un système de barrières et de portails, qui la protège des habitants d’en face ‒ ceux qui ont moins de pognon. Alors Walid Hanna, l’homme qui murmurait à l’oreille des journalistes, déboule et se présente, sur le ton de la connivence : « Vous savez, moi aussi je suis médecin ». Situation grotesque, note un habitant du quartier qui a eu vent de cette anecdote : « Quand on est devant des habitants de Lille Sud de toujours, on les prend pour de la merde. Et quand ce sont des personnes assez aisées, on se présente en disant "ah moi aussi je suis médecin". C’est du foutage de gueule ». Ou juste une grosse dose de mépris ?

  • Écrit par Lille43000
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14000 euros le suicide assisté

Le tribunal administratif de Lille a condamné l’Etat à verser 14000 euros à la famille d’un détenu qui s’était suicidé en 2008 dans la prison de Maubeuge. En cause : « la négligence fautive des services pénitenciers », selon l’OIP (Observatoire International des Prisons). En effet, son suicide a eu lieu dans le quartier disciplinaire, où il croupissait depuis trois jours. Alors qu’il avait protesté en entamant une grève de la faim, s’infligeant même des mutilations, deux médecins et un psychiatre n’avaient rien trouvé à redire quant à son isolement total. Le prisonnier avait même simulé par deux fois des tentatives de pendaison. Sans effet. Les services pénitenciers lui laissant à disposition ses draps en tissu. Glauque. Rappelons qu’au 1er décembre 2013, le nombre de détenus en surnombre était de 13 145 personnes, dont 1 047 dormant sur un matelas posé à même le sol.


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